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Nick Moss Band feat Dennis Gruenling (US)
Blues
Move2Blues (MOD) Hasselt
(17-10-2019)
reporter & photo credits: Paul Jehasse


info club: Move2Blues
info artist: Nick Moss Band

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Le guitariste de Chicago Nick Moss et le producteur, DJ et radio harpiste Dennis Gruenling du New Jersey sont de bons amis depuis 20 ans et viennent ce soir nous visitr dans le temple du Blues du MOD de Hasselt au Muziekodroom.

Donc pour la petite histoire, l’idée magique d’une collaboration entre les deux mecs de Chicago/New Jersey n’est venue qu’en 2017 directement fondée sur leur premier travail « Hi Cost Of Loving » sur le label Alligator Records. Depuis lors, les deux amis ont partagé la scène, au grand plaisir de nombreux festivaliers, notamment une performance magnifique au Moulin Blues d’Ospel, il y a deux ans. Les deux compadres de ce soir : Nick Moss a reçu le prix Blues Music Award du meilleur artiste de blues traditionnel de l'année et Dennis Gruenling a reçu le prix du joueur d'harmonica de l'année.

Nous étions tout d’abord curieux d’être sur place pour vérifier les changements d’infrastructures du nouveau MOD. Ce soir nous allions encore bénéficier de la grande salle et Danny nous a fait visiter le nouveau Club qui pourra receler 170 personnes. L’infra fait penser au « Reflector » de Liège mais en beaucoup plus petit. Une très belle cafétéria remplace le vieux club, celle-ci est privée et n’accepte pas les jetons réservés aux bars du Club et de la grande salle.

L’assistance présente recelait dans son sein des amis venus de Rennes (France) à plus de 800 bornes du MOD ; j’ai cité Gérard et son épouse Nanou, ainsi que des habitués des deux parties de notre chère Belgique. Ici par de dissensions gouvernementales, mais un seul peuple amoureux de la bonne musique qui est toujours heureux de se retrouver pour faire la fête au Blues.

Sur le coup 21 heures place à la débauche d’énergie prestée par les amis d’un soir. Tout d’abord Patrick Seals nous gratifia, seul, présent sur scène, d’un solide solo de batterie comme amuse gueule et le public très important allait s’échauffer d’abord doucement puis de plus en plus excité par la prestation de premier ordre fournie. Dennis se présenta avec son instrument et soufflant déjà vigoureusement fut pris main dans le dos et l’autre sur le ventre affectueusement et comme une bonne blague par l’imposant Nick qui le pressait comme un soufflet de forge.

Début des hostilités avec le titre éponyme de leur deuxième et dernier album « Lucky Guy » et la machine infernale était lancée pour deux sets de folie. Outre Nick et Dennis, le groupe est composé de Rodrigo Mantovani à la basse, Patrick Seals à la batterie déjà cité et Taylor Streiff aux claviers. Le jeune Taylor nous a régalé avec ses solos ravageurs aux touches noires et blanches sachant à chaque fois intervenir bien à propos pour soutenir le duo Nick et Dennis. Le nouveau bassiste du groupe le brésilien de Sao Paulo Mr Montovani savait lui aussi intervenir et soutenir le duo d’une belle manière sautant de sa contrebasse à sa basse conventionnelle, un réel plaisir.

Nick avec sa Gibson couleur or démontrait toute l’étendue de son talent avec son style rappelant ceux de Buddy Guy et d’Albert King. Dennis se déplaçait rapidement dans toutes les directions se rapprochant tantôt de la basse de Rodrigo, tantôt de la guitare de Nick en s’époumonant de belle manière avec son harmo qu’il maniait remarquablement dans tous les octaves possibles. Ce premier set avec un slow blues … early in the morning, kiss me my baby … était suivi par “Moving On My Way” et “Wait & See” également présent sur le dernier cd en date. Ils terminèrent la première partie par un boogie fantastique de rythme martelé.

Après la fameuse séance de dédicaces et de rencontre où quelques mots et anecdotes rencontrées aux détours d’un historique de vie ; par exemple il m’a été donné avec mon ami Johan de vivre et de partager un taxi avec Nick et le regretté Mike Ledbetter sur la croisière du Blues à Puerto Rico en 2016. Mais revenons aux choses sérieuses tout d’abord avec ‘I’d Rather Be The Devil’ performé par Dennis mais composé par Skip James en 31 puis le deuxième set s’est déroulé, dédié au blues profonds et représenté par une kyrielle de covers des anciens bluesmen et boogie woogie men comme Freddie King « Hideway » solo imparable de Nick sur sa Gibson. Puis ZZ Hill … come on ... that all night long… Egalement un JB Lenoir et un terrible Muddy Waters. Un Baby Face Leroy Foster peut-être “Locked Out Boogie”. Et pour finir un boogie de Dave Bartolomew « Do You Want Jump Children » au refrain entraînant … « Boogie Hump Children » … Sans se départir de leur bonne humeur ils s’amusaient avec des airs de rumba, cha cha cha, terminés par « la Cucaracha ». Un éventail fantastique qui nous laissait pantois à quelques minutes de minuit. Quelle pêche !!!

Un des supers concerts du MOD depuis quelques temps, je me réjouis déjà de les revoir ce dimanche sur les 14 heures à VLIERDEN chez nos amis les frères Brouwers « Keeping The Blues Alive » avec en première partie Victor Wainright & The Train promettant une nouvelle jam session de derrière les fagots !!! Le prochain spectacle ici même au Musiekodrom promet aussi avec Sugar Ray Norcia & The Bluetones featuring Little Charlie Baty and Duke Robillard, prévu pour le 7/11/19. On vous y attend à nouveau!!!